Revue Espoir n°1 – De Gaulle et la Chine

L’Institut Charles de Gaulle a été fondé en février 1971.
Il convient de se souvenir que, avant qu’il ne disparaisse, le Général de Gaulle avait eu à connaître de cette initiative et lui avait donné son accord.

Tout le monde, aujourd’hui, sait ce que l’Institut représente. Il n’est pas mauvais, cependant, de rappeler rapidement quels sont ses buts essentiels. Tout d’abord, il est un lieu de travail où se trouveront réunis et classés les éléments d’une riche documentation. Un centre de travail, une bibliothèque de consultation et de prêt, une phonothèque, une photothèque y sont d’ores et déjà ouverts au public et, plus particulièrement, aux chercheurs et à tous ceux qui, en France ou dans le monde, s’intéressent aux conceptions politiques et humaines qui furent celles de l’Homme du 18 Juin.

Mais l’ambition de l’Institut est aussi de constituer un centre vivant d’études et d’échanges sur l’œuvre et la pensée du Général de Gaulle. Celles-ci, certes, n'ont jamais dépendu de quelque idéologie que ce soit. Nous sommes pourtant persuadés qu’elles portaient un message, et un message aux résonances universelles : l’Indépendance nationale, la Participation et la Paix, c’est dans ces mots, aujourd’hui, que s’incarne l’espoir de millions d’êtres humains.

Il était naturel que l’Institut ressentit dès lors le besoin de rassembler des écrits sur ces thèmes dans le cadre d’une revue. Et il paraissait naturel que celle-ci s’intitulât « Espoir ». Hommages de personnalités mondiales, écrits d'écrivains ou d’artistes, études, dossiers consacrés à un thème chaque fois précisément défini, documents inédits, telles doivent en être les principales rubriques qui permettront à chacun de mieux connaître et, nous l’espérons, de mieux comprendre ce que furent la leçon, l’exemple et le message que le Général de Gaulle nous a légués.

Il va de soi que, dans une telle recherche, l’Institut se tient à l’écart de toute activité politique. De par sa vocation, il est en dehors de la mêlée. C’est à tous les Français qu’il s’adresse, par delà les divisions qui les peuvent séparer – et à tous les hommes dans le monde qui ont su entendre cette phrase que le Général de Gaulle prononçait à l’Université de Mexico, le 18 mars 1964 : « Une cause, celle de l’Homme ; une nécessité, celle du progrès mondial et, par conséquent, de l’aide à tous les pays qui la souhaitent pour leur développement ; un devoir, celui de la Paix, sont, pour notre espèce, les conditions mêmes de sa vie. »