Informations complémentaires
Poids | 300 g |
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Dimensions | 0,7 × 20 × 14 cm |
Avant-propos par Hervé Gaymard, président de la Fondation Charles de Gaulle | En ce début d’année gaullienne, il faut espérer que le film "De Gaulle" de Gabriel Le Bomin, qui offre à Isabelle Carré et Lambert Wilson l’occasion d’une formidable performance d’acteurs, ait le plus grand succès, en France comme à l’international. Car il intrique au fracas de l’histoire entre le 10 mai et le 22 juin 1940, les vertus cardinales de ce que l’on appellera le gaullisme : l’humilité devant l’humaine condition, l’ardeur à entreprendre, et l’espérance qui transfigure la foi en la France. Car le gaullisme est un je ne sais quoi, rétif aux définitions et aux classifications, dans lequel se mêlent dans des proportions variables, la puissance de l’intuition, la tentation du romantisme, la loi d’airain du pragmatisme. André Malraux avait naguère résumé tout cela dans une exhortation fameuse : « Au Capital, nous n’opposons pas une théorie gaulliste, mais l’Appel du 18 juin ! » C’est ainsi que deux inédits du général de Gaulle, présentés par Éric Branca, prennent tout leur sens. Il s’agit de la transcription de deux interventions tenues à huis clos devant les instances dirigeantes du RPF, en 1953 et 1954. La question est : faut-il forcer le destin ou « aller jusqu’au Rubicon pour y pêcher à la ligne » ? La réponse est claire. Une occasion ne se crée pas. Elle se saisit. Et un changement de régime ne peut tirer sa légitimité démocratique que du « consentement général », tout l’inverse du « coup d’État » que dénonceront ses opposants. C’est pourquoi nous revenons sur la modernité du message gaullien, avec des textes classiques de Philippe Ragueneau et Edmond Jouve, et un grand discours de Malraux de 1948, Liberté et Volonté. Jacques Tournier, dans une contribution puissante, illustre Une certaine idée de l’État, dont de Gaulle était pétri. Il est bon de le rappeler dans nos années incertaines, comme le fait également Arnaud Teyssier dans un contrepoint brillant entre l’Homme du 18 juin et François Mitterrand. Le message gaullien est universel et tourné vers l’avenir. Nous sommes heureux d’héberger les réflexions de László Trócsányi, député européen hongrois, qui nous viennent de « l’autre Europe » si proche et si lointaine à la fois. Et le talentueux Mathieu Bock-Côté nous envoie une bouffée d’air frais de son Québec, qui est aussi un peu le nôtre. L’Ambassadeur Denis Bauchard nous livre, comme dans chaque livraison, une remarquable analyse de la situation au Moyen-Orient, cette fois-ci consacrée à la Syrie. « Culture et courage », disait Malraux. Nous avons exhumé de nos archives ce que Michel del Castillo, Gilles Lapouge, Eugène Ionesco avaient publié dans Espoir au sujet de l’écrivain Charles de Gaulle. Et Clotilde de Fouchécour, Philippe de Saint-Robert, François Broche, Richard Stein, Barthelémy Piche, nous régalent de leurs notes de lecture éclectiques qui nourrissent notre Liberté de l’esprit. Bonne année gaullienne ! |